Allocation d’actifs sous contrainte de provisionnement : partie 3 – Rentabilité et pilotage du bilan, du résultat financier

L’objectif de rendement attendu (objectif c) se situe entre 4 et 5%.  Cette performance est atteinte selon les ratings sur des maturités très différentes comme le montre le graphique suivant.

courbe taux euro 20 01 09

Ainsi, si l’on résume la maturité nécessaire à acheter aujourd’hui en fonction du rating (au moins investment grade selon le cahier des charges) pour obtenir le rendement minimal souhaité, nous avons :

Rating

Maturité

Souverain

> 20 ans

AAA

> 7 ans

AA

> 5 ans

A

> 2 ans

BBB

> 3 mois

Ceci souligne plusieurs éléments :

– l’augmentation du poids de titres amortissables dans le portefeuille peut permettre d’augmenter la prise de risque sur les obligations (traduite par une duration plus forte à l’actif qu’au passif) car les moins-values latentes ne sont pas inscrites.

– la poche doit être gérée activement (au moins en duration) au contraire d’un OPCVM de taux dont la duration est stable dans le temps. En particulier, bien sélectionner les émetteurs, les diversifier mais pas uniquement en terme de rating car ce n’est pas une variable très dynamique et peut ne pas intégrer une augmentation des risques récente. Il faudra donc imposer une diversification sur d’autres critères par exemple en terme de secteur industriel.

Cette gestion est dédiée à l’organisme qui la sous-traite et logiquement va coûter plus chère que l’investissement dans un OPCVM ouvert (qui offre déjà tous ces facteurs).

– il faut faire un choix de l’obtention de rendement entre  duration de l’actif élevée qui augmente le risque de taux (donc de PRE) mais apporte des rendements élevés avec un rating rassurant et un plus faible risque de taux mais avec une dégradation du rating du portefeuille pour atteindre un même niveau de rendement.

– enfin, peut-être ne pas écarter le risque de modification de réglementation concernant l’amortissement de titres (risque de passage en valeur de marché par exemple)

Afin de maitriser le risque de taux et de crédit, je suggère que les maturités les plus grandes se trouvent sur les émetteurs les mieux notés. L’allongement de cette maturité compensera partiellement la baisse de rendement. Toutefois, il faut s’imposer une maturité maximale. Pour contenir le risque de taux, elle est fixée aujourd’hui à 5 ans (en moyenne).

partie 2    partie 4

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