Allocation d’actifs sous contrainte de provisionnement : partie 8 (fin) – Récapitulatif et une remarque sur les objectifs
26 juin 2013 Laisser un commentaire
Récapitulatif de la répartition proposée
Environ 30 M€ au maximum en obligations en ligne à ligne (en acceptant le stress scénario utilisé).
Au moins 10 M€ sur le fonds diversifié pour 2009, ce montant pouvant varier les années suivantes.
On conserve 5M€ de tires monétaires permettant la gestion courante des engagements.
Sur 51M€, il reste donc 6 M€.
Si l’on place ce montant en OPCVM d’obligations de crédit, elle permet elle permettra d’ajuster la taille du portefeuille diversifié en cas de besoin tout en offrant un faible rendement sécurisé dont les plus values pourront également contribuer à une diminution de la PRE. Ces 6M€ peuvent être gérés au sein du portefeuille diversifié.
En terme de répartition en transparence, on obtient :
Actions |
5.1% |
Obligations (mandat) |
58.8% |
Obligations gouvernementales (OPCVM) |
14.5% |
Obligations de crédit (OPCVM) |
11.8% |
Monétaire (mandat) |
9.8% |
En particulier, la poche obligataire passe de 63.5% à 85.1%.
Notons que la part monétaire diminue fortement : ceci vient de la contrainte d’objectif de 4% minimum que cet actif n’est plus capable d’offrir aujourd’hui. Avec les mêmes hypothèses sur les classes d’actifs qu’à la section 3, le risque de cette allocation mesurée par la volatilité est de 3.9% niveau en ligne avec le portefeuille actuel et ce malgré la forte diminution de l’actif monétaire au profit de l’obligataire. La part action reste identique à celle d’aujourd’hui.
Une remarque générale
Si on résume d’un point de vue financier le portefeuille global, on lui trouve une volatilité de l’ordre de 3.3%. Si maintenant l’objectif est de 4%, avec des taux courts à 1.5% (niveau de l’eonia au jour de la rédaction de cette section), cela implique un ratio de Sharpe espéré pour l’ensemble des actifs de 0.75 (1.06 si l’on retient un objectif de 5% de rendement). Ce niveau est exceptionnel, sachant qu’un ratio de Sharpe acceptable est de 0.3 et que 0.5 est extrêmement rare, d’autant plus sur la durée.
Ceci signifie que l’objectif de 4% est financièrement incompatible avec le risque pris. Si cet objectif est indispensable, il faudrait élever le niveau de la prise de risque. Avec par exemple une volatilité à 6%, le ratio de Sharpe devient alors 0.40 qui est un niveau qu’on peut attendre d’un bon gérant.
Inversement à ce niveau de ratio de Sharpe et avec le risque pris aujourd’hui, le rendement espéré est de 2.9% (soit Eonia + 1.4%).
Conclusion
Suite au désir de XXXX de repenser son allocation d’actifs, nous étudions en fonction des éléments à notre connaissance les divers points mis en avant : réflexion globale sur la cartographie des risques, la problématique du rendement annuel, son lien avec la PRE et la question du passage au tout (ou quasi) ligne à ligne obligataire.
L’augmentation de la poche obligataire gérée en ligne à ligne a des avantages importants à court terme : limitation de l’impact des moins-values latentes et gestion de la réserve de capitalisation. Cependant, plusieurs éléments nous suggèrent d’éviter de transformer l’ensemble des actifs actuels sous cette forme :
– en effet, nous attirons l’attention sur le danger de la forte concentration sur un seul type d’instruments financiers et donc de risque en portefeuille
– cela aurait également comme impact de geler la PRE sans plus pouvoir la gérer ni la rendre plus faible voire nulle.
Financièrement, la rémunération des taux souverains sur des maturités courtes ou moyennes est insuffisante pour vos objectifs. Cela oblige :
– soit à investir sur des obligations longues de maturité relativement élevée. Ce dernier point risque d’entraîner un risque de taux important et donc un risque de PRE en cas de mouvement de taux défavorable.
– soit à choisir des émetteurs notablement plus risqué et donc s’exposer fortement au risque de défaut.
De plus, le rendement monétaire devient de plus en plus faible et enfin, écarter totalement aujourd’hui le marché actions revient à éliminer des opportunités de rentabilité à moyen long terme.
Afin de trouver la juste répartition de vos actifs, nous calibrons le montant adapté de chaque poche en tenant compte des provisions actuelles, de la réserve de capitalisation et du rendement espéré. En fonction de scénarios économiques sur 2009 nous déduisons un découpage de votre actif approprié aux besoins et présenté ci-dessous :
Actions 5.1% – Obligations (mandat) 58.8% – Obligations (OPCVM) 14.5% –
Obligataire de crédit (OPCVM) 11.8% – Monétaire (mandat) 9.8%
Ceci induit de conserver un fonds constitué d’instruments non amortissables.