Investir dans l’art, question de méthodes
30 septembre 2014 Laisser un commentaire
Pour citer une édition du guide Christie’s du collectionneur : « Si vous songez à placer votre argent dans des œuvres d’art renoncez y ».
Si on s’intéresse à l’art comme un actif de placement, quelques principes de bases permettront d’éviter le pire :
0. Bien savoir si on investit ou collectionne. Une collection ne sera pas nécessairement revendue.
1. Réduire son champ d’intervention afin de faciliter l’étape 2.
2. Connaître son marché, investir (au moins du temps) dans la compréhension du fonctionnement des échanges, de la formation des prix. Assister à de nombreuses ventes aux enchères avant d’y participer activement. Attention aux effets de mode qui implique souvent de payer cher aujourd’hui, et si la mode passe…
3. Apprécier la qualité du vendeur : durée d’existence, crédibilité,…
4. Utiliser le vendeur comme source d’information (cf. étape 2)
5. Toujours penser à la revente : n’acquérir que des produits de haute qualité (en restant dans son budget)
6. Attention à la spéculation : « parier sur un artiste inconnu » est bien plus risqué que de choisir des œuvres secondaires d’artiste de premier rang
7. Distinguer l’achat plaisir (souhaite-t-on le revendre plus tard ?) et savoir se faire plaisir
8. Il est impératif d’avoir un certificat d’authenticité ou tout autre document ECRIT décrivant le bien, sa valeur,…
9. Être certain de pouvoir réunir les bonnes conditions de conservation
10. Connaître quelques noms d’experts capables d’effectuer des restaurations à la hauteur du bien acquis
11. S’assurer ! Vol, inondation, incendie,…
12. Pas plus de 10% de son portefeuille global : le risque est élevé, les coûts de portage sont importants, il n’y a aucun rendement à attendre avant la revente.
Et bien sûr, ne pas oublier les objectifs initiaux de la gestion de patrimoine. Dans une logique plus institutionnelle, les caractéristiques d’investissement pourront être différentes : approche mécénat, approche marketing, horizon plus long, …