Réduction de la volatilité du ratio de solvabilité

Le risque à l’actif n’est pas uniquement celui d’une perte et d’une immobilisation de capital trop importante. En effet, l’évaluation économique d’un bilan entraîne une augmentation de la variation des différents postes de celui-ci. Cette variation entraîne notamment une lisibilité plus difficile du respect de la marge de solvabilité dans le futur. Encore une fois, l’actif, plus maniable que le passif devient aussi un outil de pilotage à court terme afin de réduire cette volatilité.

 

Les stratégies que nous allons mentionnées n’ont pas d’impact sur le capital requis dans le cadre de Solvabilité 2. Bien qu’elles permettent de réduire le risque de perte réelle dans de nombreuses situations, le régulateur ne leur reconnait pas ce bénéfice. En effet, ces processus d’investissement dynamiques nécessite des interventions régulières d’achat-vente sur les marchés, interventions qui en cas de chocs instantanés tels que définis par le régulateur ne sont pas toujours réalisables en pratique. Cette non-reconnaissance est une façon de prendre en compte le risque de liquidité, celle-ci diminuant dès qu’un stress réduit la confiance des acteurs, ou le risque d’effet boule de neige, les mécanismes de certaines stratégies pouvant entraîner une succession de vente massive d’actifs risqués (ce fut le cas pour le crash de 1987).

 

Les techniques relèvent de deux catégories distinctes (qui peuvent être regroupées pour en former une troisième) :

  • Celle de la gestion active discrétionnaire
  • Celle de la gestion active systématique

La première est déjà pratiquée par la plupart des organismes de manière soit directe, soit déléguée. En effet, un processus de sélection de titres (« stock ou bond picking ») qui passe par une analyse de la santé financière et des perspectives de l’émetteur (d’actions, d’obligations ou autre), de son secteur, de son intérêt par rapport au reste du portefeuille (en termes de diversification par exemple)

La seconde provient de mécanismes dynamiques utilisés par les vendeurs de produits structurés et/ou garantis comme l’assurance de portefeuille (ou gestion CPPI pour Cushion Proportion Portfolio Insurance) ou par les gérants d’actifs qu’ils soient sous contrainte d’enveloppe de risque absolu (borne de volatilité, de Value at Risk, de Maximum Drawdown,…) ou qu’ils engagent une approche de type core-satellite à cœur obligataire.

Cette réflexion amène une piste intéressante. Imaginons une gestion dynamique, réalisée par exemple au sein d’un fonds, accompagnée d’une garantie bancaire formelle (à 20% de perte maximale par exemple). Alors le produit permet ainsi d’investir dans une exposition action, de limiter le niveau de SCR marché, avec un SCR action limité à 20% et un SCR de contrepartie qui dépend notamment du rating du garant mais dont le cumul reste très en deçà d’un SCR action standard. Si de plus, la perte maximale peut être fixée dynamiquement par rapport au niveau de valorisation le plus haut, la stratégie bénéficie d’un effet cliquet, sécurise les gains acquis et permet d’avoir une limite de perte en cohérence avec l’état des marchés actions à tout moment.

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