Foodscience : changer nos habitudes alimentaires pour l’avenir

 

Embryonnaires en France, un peu plus avancés au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, c’est surtout aux Etats-Unis, en Israël ou à Singapour que les progrès de la nourriture sans origine animale sont les plus importants, en particulier grâce à leur réglementation plus mature sur ces nouveaux aliments. La recherche s’active au sein de laboratoires et entreprises spécialistes du génome afin de produire les protéines par une fermentation de précision. L’objectif est d’obtenir une viande dont l’empreinte environnementale est très faible tout en préservant le goût et la texture pour présenter des produits accessibles à tous. en effet, le changement de mode de consommation de l’ensemble de la population apparait comme la seule trajectoire possible pour réduire l’impact environnemental.

Selon une étude de la revue Nature, un mix alimentaire (à comparer au mix énergétique), qui consisterait à remplacer 20% de notre consommation d’animaux par des protéines végétales ou de la viande cellulaire, réduirait de moitié la déforestation annuelle et les émissions de CO2 liées à l’agriculture, tout en diminuant les émissions de méthane. Des entreprises du secteur estiment également réduire de 30% la consommation d’eau comparé à la filière classique.

Enfin, le contexte ukrainien mobilise de nouveaux investissements pour cette foodscience car la nécessité de développer une souveraineté alimentaire a surgit au visage de tous.

L’avenir de la nourriture sera donc en partie le résultat de la rencontre entre la chimie, la génétique, la biologie de synthèse et les biotechnologies. Cette foodtech du 21è siècle est comparable à l’apport du numérique au 20è siècle avec, pour l’un comme pour l’autre, le monde entier comme terrain de développement.