Technologies pour le climat

32.3 milliards de dollars, c’est, d’après une analyse de London & Partners et Dealroom, le montant des investissements en 2021 dans la Climatetech. Sous ce terme, se regroupent les solutions technologiques nécessaires pour minimiser les impacts du changement climatique sur les personnes et la planète, en sachant que cela implique non seulement l’atténuation, mais aussi la résilience.

Contrairement à la Cleantech , elle ne porte pas de jugement de valeur sur le caractère propre ou sale de ces technologies. Les entreprises ayant un impact positif sur le climat se trouvent dans tous les secteurs : l’énergie, la mobilité, la logistique, l’alimentation, l’agriculture, la mode, la chaîne d’approvisionnement, la fintech, de la biotech et dans bien d’autres. Il peut s’agir, par exemple, de minimiser les différents déchets, d’adopter des transports écologiques, des logiciels optimisant la consommation énergétique ou encore d’adapter l’alimentation. Les modèles économiques de ces entreprises ne sont pas nécessairement liés directement à la crise climatique, mais ils permettent de réduire les coûts ou de favoriser de nouveaux comportements considérés comme positifs pour le climat.

Une étude publiée il y a plusieurs années par la Banque mondiale a estimé à plus de 1 600 milliards de dollars les possibilités offertes aux entreprises de technologie climatique. D’après un rapport de PwC (« The State of Climate Tech 2020 ») les investissements dans la Climatetech ont augmenté de plus de 3750% entre 2013 et 2020. C’est environ 3 fois le taux de croissance des investissements dans l’intelligence artificielle. L’impact positif de l’entreprise n’est donc pas un impôt, un affichage marketing ou un divertissement, mais s’intègre à son modèle économique et lui permet de réaliser des bénéfices.  Ces entreprises peuvent ainsi offrir des opportunités d’investissement favorables à la préservation de la planète.

Au delà des technologies d’atténuation qui captent ou réduisent les émissions de gaz à effet de serre, les technologies de résilience préparent les personnes, les collectivités et les infrastructures aux impacts du changement climatique.

Les entreprises de la Climatetech améliorent les technologies actuelles et en développant des technologies de rupture innovantes. Par exemple, l’énergie solaire peut être rendue plus efficace et être plus largement adoptée grâce à de nouvelles technologies. Les véhicules électriques sont de plus en plus présents, mais l’infrastructure est encore en développement, ce qui oblige à créer des solutions pour compenser. La technologie de stockage de l’énergie reste indispensable devant l’intermittence des ressources renouvelables. D’autres entreprises s’intéressent aux opportunités de la surveillance environnementale telles que les capteurs qui détectent la pollution, ceux qui détectent les inondations, les tremblements de terre et autres catastrophes naturelles, les drones pour cartographier la sécheresse, les DERs (ressources énergétiques distribuées en dehors du système central) pour assurer une électricité permanente, les matériaux de construction ignifugés, les cultures résistantes à la chaleur,…. Enfin, de nouveaux modèles financiers et commerciaux sont utiles pour permettre une adoption plus large de la technologie existante.

La création d’emplois et les bénéfices sont des facteurs importants, mais les entreprises de la technologie climatique peuvent également mettre en avant le fait qu’elles ont un impact sur le climat, mais surtout sur des millions de personnes dans le monde. Elles représentant finalement un investissement dans l’avenir de nos descendants.

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